Bac +5, +6 « Bullshit » : Les métiers manuels…
- Esprit Formation By Anna-Karina
- 8 avr. 2024
- 2 min de lecture
L’avenir de la nouvelle génération
Derrière ce changement de voie, il y a en effet une désillusion caractéristique de cette génération : le sentiment de « ne pas se sentir à sa place » dans un grand groupe, le ras-le-bol face à un « patron tyrannique » ou un « travail qui n'a aucun sens » d'un côté, l'envie de « faire quelque chose, créer un produit de bout en bout ».
Bardés de diplômes, sortis des plus grandes écoles, ils sont nombreux à se tourner ensuite vers un métier manuel. Une tendance à la rupture qui traduit un malaise général face au travail chez les jeunes diplômés, qui peinent à trouver du sens à leur quotidien.
Ils sont ainsi des milliers chaque année à mettre leur diplôme de grande école au placard pour se tourner vers un métier manuel.
Souvent guidés par une passion d'enfance, mise de côté pour les études, ils espèrent trouver plus de gratification dans une condition plus simple, ce sont 14% des jeunes diplômés de niveau bac+5 ou plus qui décident de changer radicalement d'orientation dans les deux années suivant leur diplôme (chiffre collecté par l'Association pour l'emploi )
« Bullshit jobs » et orientation trop rapide
Souvent, la cause est double.
D'un côté, l'insatisfaction au travail vient d'un manque d'engagement dans des tâches répétitives, sans raison ni effet apparents, un refus de la hiérarchie et de la pression au travail, ou le sentiment de ne pas contribuer à la création d'un monde meilleur.
Cette impression de faire un « bullshit job », qu'on appelle « brown-out » (par analogie avec ses cousins le burn-out ou le bore-out) est aujourd'hui généralisée : selon une étude Ipsos, 70 % des
18-35 ans ne se reconnaissent pas dans ce qu'ils font.
Cet état de fait entre violemment en collision avec les aspirations intellectuelles entretenues par les étudiants lors de leurs études : poussés à être les meilleurs en classe préparatoire puis en école (de commerce, d'ingénieurs), ces étudiants habitués à une constante stimulation intellectuelle chutent dans le vide de leur travail .
« Pour nous c'est un bilan de compétences réinventé, car notre approche de l'individu est holistique. Un bilan de compétences n'appréhende la personne que via le professionnel, qui plus est par ses expériences passées. Or il y autant d'indices dans ta vie personnelle pour trouver ce qui aurait du sens pour toi »
Convaincues que l'on peut avoir plusieurs intérêts, et donc plusieurs métiers, au cours d'une vie, les fondatrices encouragent ainsi leurs clients à construire leur propre parcours: pour certains, il s'agit simplement de changer de cadre (par exemple passer de la grande entreprise à la start-up), pour d'autres, de se lancer dans l'aventure entrepreneuriale; pour beaucoup enfin, le bénéfice final est une meilleure connaissance de soi : plus facile de retrouver du sens dans son travail quand on connaît les différentes facettes de sa personnalité.
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